Réduire votre consommation d’énergie
Entant que colibri, vous pouvez agir sur plusieurs plans afin de réduire votre empreinte environnementale. Je vais commencer ici par la réduction de la consommation d’ énergie de votre habitation (je ferai un autre article similaire sur la consommation d’eau). C’est là un point essentiel car toute notre société est basée sur les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel). Leur exploitation est polluante, non durable et produits des déchets toxiques. Même les énergies renouvelables, plus propres, consomment des ressources importantes à la fabrication. C’est pourquoi il faut donner la priorité à la sobriété énergétique. L’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas.
L’isolation thermique
Si vous avez la possibilité de le faire, améliorez en priorité l’isolation thermique de votre habitation. On entend beaucoup parler des fenêtres à double vitrage. C’est très bien car ça diminue en plus le bruit venant de l’extérieur, mais ce n’est absolument pas suffisant. En effet, les pertes thermiques passant par les fenêtres ne représentent que 15 % des pertes totales en moyenne. Pour vous donner une idée, 30 % des pertes passent par le toit, 25 % par les murs, 20 % par le renouvellement d’air et les fuites d’air (cheminées, hottes, huisseries, serrures, gaines électriques, etc.), 5 % par le plancher bas et 5 % par les ponts thermiques (plancher des étages).
Si vous avez une maison, isolez les combles. Pour les murs, on met souvent une fine couche d’isolation par l’intérieur alors qu’il vaudrait mieux une grosse épaisseur posée à l’extérieur (15 cm me semble un minimum, quel que soit le matériau choisi). Plus généralement, je vous conseille de faire réaliser un diagnostic de déperditions énergétiques par mesures infra-rouges afin de cibler précisément les zones de votre habitation les moins bien isolées.
Le chauffage
La France est le champion du Monde du chauffage électrique. Cela est dû à notre histoire et à notre singularité de production électrique majoritairement nucléaire. Une fois toutes ces centrales construites, il fallait bien trouver des clients à qui vendre l’électricité produite. Sachez que le chauffage électrique standard (type grille-pain ou convecteur) est le pire choix qu’il puisse exister. Je reconnais que les nouveaux modèles sont moins gourmands que les anciens, mais quand même.
Un radiateur électrique est peu cher à l’achat et à l’installation, mais est assez cher à l’utilisation. Pourtant on dit qu’un radiateur électrique a un rendement énergétique de 100 %. Oui, c’est vrai. 100 % de l’électricité consommée est transformée en chaleur. Par contre, le gros défaut du radiateur électrique est son rendement exergétique de 5 % seulement (plus d’infos sur Wikipédia). En résumé, ça veut dire qu’il faut 100 unités d’énergie électrique pour produire 5 unités d’énergie thermique. On comprend mieux maintenant pourquoi un chauffage électrique chiffre vite sur la facture EDF.
Globalement, un équipement récent devrait moins consommer qu’un autre plus vieux. Adaptez la puissance du chauffage en fonction de la météo et de vos besoins. Ne surchauffez pas trop, une température qui tourne autour de 20 °C est suffisante. Le mieux est d’avoir un thermostat programmable afin de régler précisément la température interne et la faire varier en fonction des plages horaires. Il n’est pas nécessaire de chauffer beaucoup quand la maison est vide ou quand tout le monde dors.
L’électro-ménager
Pour moins consommer, il vaut mieux choisir ses appareils électro-ménagers parmi les classes énergétiques allant de A à A+++. Dégivrez régulièrement votre frigo pour qu’il consomme moins. Utilisez votre lave-linge et votre lave-vaisselle uniquement à pleine charge et en programme ECO. Le programme à 30 °C du lave-linge est suffisant pour les vêtements standards. Si vous êtes abonnés à l’électricité avec un tarif heures pleines / heures creuses, essayez de programmer le lave-linge, le lave-vaisselle et le chauffe-eau pour qu’ils marchent le plus possible en heures creuses (la nuit) où le prix au kWh est moins cher.
L’éclairage
Il existe différents types d’ampoules dont les consommations électriques sont très variées :
- Les ampoules à incandescence sont les moins performantes (95 % de l’énergie est perdue en chaleur).
- Les ampoules halogènes sont des incandescentes améliorée (elles ont une performance 30 % supérieur aux incandescentes classiques).
- Les ampoules fluo-compactes reprennent le principe des lampes à néon en utilisant à la place du mercure (elles sont jusqu’à 5 fois plus performantes qu’une incandescente classique).
- Les ampoules LED utilisent un matériau semi-conducteur (elles sont jusqu’à 10 fois plus performantes qu’une incandescente classique).
Les fluo-compactes posent un problème environnemental à cause du mercure qu’il y a dedans. De plus, elles ne supportent pas les changements d’état trop fréquents (à bannir des pièces de passage tel que les couloirs par exemple).
Privilégiez plutôt les ampoules LED. Bien qu’un peu plus chères à l’achat, elles tiendront mieux sur la durée et consommeront le moins d’électricité possible. Regardez bien la température de couleur de votre ampoule LED. Ça n’a rien à voir avec la température classique en °C. Il s’agit de la couleur de la lumière émise, exprimée en kelvins (K). Les ampoules LED de décoration ont souvent une lumière froide, blanche ou bleu, qui correspond à 6 000 K ou plus. Ces LED-là peuvent provoquer des problèmes aux yeux, notamment chez les enfants. Pour l’éclairage de votre habitation, privilégiez une température de couleur plutôt chaude se rapprochant de la lumière solaire, vers 3 000 K ou moins. Celles-ci n’entrainent pas de problèmes aux yeux.
L’informatique
Outre avoir un ordinateur, un smartphone, une tablette, un téléviseur et une box à faible consommation, il existe d’autres petites astuces.
Branchez le plus grand nombre d’appareils possible sur des multiprises ayant un interrupteur ON/OFF intégré. Une fois que vous avez terminé d’utiliser votre télé par exemple, éteignez-la complètement en mettant sa multiprise en OFF plutôt que de la laisser en veille. En effet, un appareil en veille consomme presque autant que s’il est allumé.
Rechargez votre smartphone ou votre tablette uniquement de jour. Si vous le faites la nuit, l’appareil reste connecté au secteur même après avoir atteint 100 % de la batterie et il continu de consommer comme s’il était encore en charge. Il vaut mieux débrancher le chargeur dès que la batterie a atteint 100 %.
Faites régulièrement le ménage dans les programmes et les fichiers informatiques stockés sur vos appareils et dans votre « Cloud ». Pareil avec les mails stockés dans vos messageries électroniques. En effet, le stockage consomme un peu d’énergie, lié au refroidissement des serveurs internet. C’est infime à l’échelle d’un seul mail, mais ça peut être énorme à l’échelle d’un pays.
La cuisson
Sachez que les plaques à induction consomment beaucoup moins d’électricité que les plaques vitrocéramiques et les plaques électriques classiques.
Pour faire bouillir de l’eau dans une casserole le plus vite possible, ajoutez une pincée de sel dans l’eau et couvrez le tout avec un couvercle. La chaleur sera contenue à l’intérieur de la casserole et l’ébullition se fera plus aisément.
En fin de cuisson, vous pouvez aussi couper totalement votre plaque 1 ou 2 minutes avant la fin du minuteur pour que les aliments continuent de cuir grâce à l’inertie thermique de l’eau de cuisson.
Bonjour.
Le constat sur les gaspillages énergétiques est réaliste. Les conseils pour les réduire sont minimalistes. Afin de lutter efficacement, un diagnostic doit être fait sur les besoins de l’habitat et comment y répondre en utilisant ce que la nature nous offre.
Le pétrole, le gaz, le charbon et l’électricité, n’ont plus vocation à assurer le chauffage des habitats. Le soleil peut le faire gratuitement. Il suffit de récupérer ses calories au lieu de les ventiler.
Un bienvenu sans e me ferait plaisir.
Comme tu le soulignes si bien, les calories que l’on économise, ce sont celles qu’on ne gaspille pas.
Il faut empêcher la fuite des calories de l’habitat en l’habillant de telle façon qu’elles ne puissent pas s’échapper. C’est, à mon avis possible, avec un film réfléchissant, associé avec de l’air immobile.
C’est mal vu, car l’air immobile, meilleur isolant thermique est gratuit alors que les isolants traditionnels, qui ne sont que des génériques, font le bonheur des industriels de la filière.
Cordialement
@willy FURTER : Effectivement, je suis d’accord sur le diagnostic personnalisé. Je suis également pour l’utilisation des énergies renouvelables à la place des énergies fossiles, à conditions d’optimiser les besoins énergétiques pour consommer peu.
Par contre, je n’ai pas compris votre dernier commentaire du 21/05/16 à 16h34. Pouvez-vous préciser vos propos, svp ? Merci
Bonjour Bertrand.
Les calories, présentes dans l’air de l’habitat, sont le reste de ce que le moyen de chauffage fournit, après que les murs, plus froids, en aient pompé la majeure partie.
Pour se sentir bien, dans un logement dont les murs sont froids, il faut chauffer à 23°C alors qu’avec des murs chauds, comme en été, 18°C suffisent.
J’ai breveté un concept permettant de chauffer l’habitat par les murs, en économisant considérablement les calories à fournir.
Il faut, pour çà, rendre le coeur des murs, insensible aux variations de température et chauffer uniquement l’air compris entre le mur et le placo. Pour chauffer une pièce de 40 m2, le moyen de chauffage doit fournir des calories pour alimenter 100 m3 d’air à 23°C alors que dans ma version, 4 m3 suffisent.
L’insensibilité du mur a, de plus, l’avantage d’empêcher la pénétration des calories solaires, en été.
A+
@willy FURTER : Votre invention à l’air intéressante. Je savais que les VMC double-flux permettent de récupérer la chaleur de l’air intérieur quand il est renouvelé. Mais là, vous avez un système plus performant, apparemment.
L’inconvénient, avec les VMC (qui n’ont de contrôlé,que le nom), c’est qu’elles créent une circulation d’air, le refroidissant, et ne fonctionnent correctement seulement si les portes et fenêtres sont fermées. Les bouches d’aspiration se situent en partie haute des pièces, là où l’air est le plus chaud et le plus sain, car les gaz à évacuer, CO, CO2,Formaldéhyde, Radon, plus lourds que l’air, traînent au raz du sol, là où pataugent les gamins. Dans les constructions anciennes,ils étaient évacués naturellement par gravité par des bouches d’aération, dans les cuisines et salles de bains, en position basse. L’éveil des consciences est, là aussi nécessaire, afin de sensibiliser les nouvelles générations, aux dérives néfastes, des moyens de construction modernes.
@willy FURTER : Merci à vous de partager ces précisions fort utiles. Je ne connaissais pas ce problème-là. Comme quoi on en apprend tous les jours.
Et ce n’est pas tout.
On ne nous interdit pas de nous promener par temps de pluie mais, dès qu’on a franchi le pas de la porte, on n’a plus le droit d’utiliser l’eau de pluie pour les soins corporels. Allez comprendre.
Non seulement, elle est gratuite, mais elle est filtrée naturellement par évaporation, supprimant le calcaire, principal problème pour les lave-linge et lave-vaisselle.
Chauffée gratuitement par les calories solaires, elle permet de réduire, jusqu’à 80%, leur consommation électrique, dûe à l’utilisation des résistances.
@willy FURTER : Merci de ces précisions, car je croyais qu’on pouvait utilisé l’eau de pluie à la campagne avec les équipements adaptés. C’est effectivement une aberration.
Autre aberration.
L’air immobile est le meilleur isolant thermique. Disponible partout, il est GRATUIT. Les autres isolants ne sont que des génériques.
Les Bureaux d’Etude Thermiques ne le reconnaissent pas car on ne peut pas justifier de son utilisation par une facture.
@willy FURTER : Je suis d’accord avec vous. La simplicité avant tout.